Matinée du 23 février dernier au stade KCS Machelen, dans la commune néerlandophone située en région flamande de Belgique. Malgré le temps frais et nuageux, un public consistant a pris d’assaut les gradins du stade pour assister au deuxième match international amical opposant les Diables rouges (surnom de la sélection nationale belge) de 15 ans à la Squadra Azzurra, la sélection italienne. Comme la veille, les Italiens remportent la victoire par 4-0, un large score assez sévère qui est loin de refléter la physionomie du match et qui n’inquiète guère le sélectionneur belge, Eric Abrams : « Hier et aujourd’hui, j’ai aligné deux équipes totalement différentes, car l’objectif pour moi n’était pas de gagner à tout prix, mais de tester et évaluer chaque joueur à son poste.
Il y en a qui ont incontestablement marqué des points, mais mes collaborateurs et moi allons tirer les enseignements de ces deux matchs afin de constituer la sélection nationale », explique t-il. Pour ceux qui ont assisté à la rencontre du 22 février, il parait évident que le porteur du n°6, Elysée Boris Konsiembo, un des éléments clé de la défense, a sa place dans la sélection nationale. Et c’est sans surprise qu’il est convoqué dans le onze national pour disputer, début mars, deux matchs internationaux contre l’Irlande, plus précisément à Cork, la deuxième plus grande ville du pays.
A 15 ans, ce gaillard belgo-burkinabè de 1,86m, bourré de talent fait partie de ces artistes en herbe promis à une brillante carrière de footballeur professionnel. Pensionnaire du Standard de Liège depuis cette saison, un club de l’élite belge, il dégage une impressionnante assurance à son poste sur le terrain, en stoppeur ou en position de défenseur central. « Il lui faut améliorer son positionnement et sa technique, mais Elysée fait partie des éléments sur lesquels on peut compter », confie le sélectionneur belge.
Comme beaucoup de sa génération, le football, c’est sa passion, mais chez lui, l’idée d’en faire sa profession s’est vite et solidement ancrée dans son esprit. « Un jour, tu vas me regarder jouer comme ça à la télé », avait-il lancé à sa mère, un soir de Ligue des champions. Ses parents veulent bien l’accompagner du mieux qu’ils peuvent afin qu’il réalise son rêve de gosse, mais insistent pour qu’il y ait aussi une scolarité normale. « S’il devient un footballeur professionnel, il faut bien qu’il puisse lire et comprendre les termes du contrat qu’il va signer, et qu’il ait un minimum de bagage intellectuel pour gérer sa carrière », plaident ses parents.
A six ans, ils l’inscrivent au centre Royal Leoplod Uccle FC en 2003 où il y restera un an, puis intègre l’Union Saint-Gilloise jusqu’en 2009 avant de migrer à l’Ecole de football de Mouscron. Malheureusement, en 2010, l’Ecole de Mouscron tombe en faillite, mais Elysée Konsiembo n’a pas de mal à se recaser puisqu’il est admis au Sportvereniging Zulte Waregem pour la saison 2010-2011, un club néerlandophone de première division.
Son visage devient familier des habitués des stades et très vite, son nom commence à circuler sur les tablettes des détecteurs de jeunes talents. Depuis le début de la saison, c’est au Standard de Liège, un club qui dispose d’un centre de formation Sport-Etudes de bonne qualité, qu’Elysée Konsiembo évolue, et cerise sur le gâteau, il est sélectionné en équipe nationale belge.
Joueur à vocation défensive, il est en réalité polyvalent, pouvant évoluer aussi bien dans l’axe défensif qu’au milieu de terrain. Avis d’un technicien qui le suit depuis plusieurs années : « Elysée est un joueur de qualité supérieure, efficace dans ses interventions, gros récupérateur et doté de qualités physiques et athlétiques qui tranchent avec celles de ses camarades ».
Dépité par la facilité avec laquelle il s’imposait sur le terrain, un encadreur d’un club adverse n’avait pas hésité à mettre en doute l’âge de Elysée : « Il est né dans le Kivu [en RDC], alors son âge… ». Manque de chance, les propos sont tombés dans l’oreille de la maman d’Elysée, laquelle a sommé son auteur de prouver ses allégations ou d’arrêter de médire sur son fils, né le 12 février 1997 dans une maternité de Bruxelles.
Si tout va bien, Elysée Konsiembo ne tardera pas à rejoindre le noyau A durant la saison 2015-2016, dernière étape avant d’être définitivement intégré dans l’élite du football professionnel. Bénéficiant d’un cadre familial stable et équilibré, la pépite du Standard de Liège doit cependant vaincre sa timidité, avoir pleinement confiance en ses capacités et développer le potentiel de leadership qui est en lui.
Pour ses parents qui découvrent progressivement les exigences du football professionnel, aucun sacrifice ne sera de trop pour que leur fils réalise son rêve. « Depuis qu’on l’a inscrit dans une école de foot, sa mère et moi, nous avons dû parcourir des milliers de km en Belgique et hors de Belgique pour l’assister. On est encore prêt à en faire plus ». Paroles de père attentionné !
Joachim Vokouma
Lefaso.net
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Il y en a qui ont incontestablement marqué des points, mais mes collaborateurs et moi allons tirer les enseignements de ces deux matchs afin de constituer la sélection nationale », explique t-il. Pour ceux qui ont assisté à la rencontre du 22 février, il parait évident que le porteur du n°6, Elysée Boris Konsiembo, un des éléments clé de la défense, a sa place dans la sélection nationale. Et c’est sans surprise qu’il est convoqué dans le onze national pour disputer, début mars, deux matchs internationaux contre l’Irlande, plus précisément à Cork, la deuxième plus grande ville du pays.
A 15 ans, ce gaillard belgo-burkinabè de 1,86m, bourré de talent fait partie de ces artistes en herbe promis à une brillante carrière de footballeur professionnel. Pensionnaire du Standard de Liège depuis cette saison, un club de l’élite belge, il dégage une impressionnante assurance à son poste sur le terrain, en stoppeur ou en position de défenseur central. « Il lui faut améliorer son positionnement et sa technique, mais Elysée fait partie des éléments sur lesquels on peut compter », confie le sélectionneur belge.
Comme beaucoup de sa génération, le football, c’est sa passion, mais chez lui, l’idée d’en faire sa profession s’est vite et solidement ancrée dans son esprit. « Un jour, tu vas me regarder jouer comme ça à la télé », avait-il lancé à sa mère, un soir de Ligue des champions. Ses parents veulent bien l’accompagner du mieux qu’ils peuvent afin qu’il réalise son rêve de gosse, mais insistent pour qu’il y ait aussi une scolarité normale. « S’il devient un footballeur professionnel, il faut bien qu’il puisse lire et comprendre les termes du contrat qu’il va signer, et qu’il ait un minimum de bagage intellectuel pour gérer sa carrière », plaident ses parents.
A six ans, ils l’inscrivent au centre Royal Leoplod Uccle FC en 2003 où il y restera un an, puis intègre l’Union Saint-Gilloise jusqu’en 2009 avant de migrer à l’Ecole de football de Mouscron. Malheureusement, en 2010, l’Ecole de Mouscron tombe en faillite, mais Elysée Konsiembo n’a pas de mal à se recaser puisqu’il est admis au Sportvereniging Zulte Waregem pour la saison 2010-2011, un club néerlandophone de première division.
Son visage devient familier des habitués des stades et très vite, son nom commence à circuler sur les tablettes des détecteurs de jeunes talents. Depuis le début de la saison, c’est au Standard de Liège, un club qui dispose d’un centre de formation Sport-Etudes de bonne qualité, qu’Elysée Konsiembo évolue, et cerise sur le gâteau, il est sélectionné en équipe nationale belge.
Joueur à vocation défensive, il est en réalité polyvalent, pouvant évoluer aussi bien dans l’axe défensif qu’au milieu de terrain. Avis d’un technicien qui le suit depuis plusieurs années : « Elysée est un joueur de qualité supérieure, efficace dans ses interventions, gros récupérateur et doté de qualités physiques et athlétiques qui tranchent avec celles de ses camarades ».
Dépité par la facilité avec laquelle il s’imposait sur le terrain, un encadreur d’un club adverse n’avait pas hésité à mettre en doute l’âge de Elysée : « Il est né dans le Kivu [en RDC], alors son âge… ». Manque de chance, les propos sont tombés dans l’oreille de la maman d’Elysée, laquelle a sommé son auteur de prouver ses allégations ou d’arrêter de médire sur son fils, né le 12 février 1997 dans une maternité de Bruxelles.
Si tout va bien, Elysée Konsiembo ne tardera pas à rejoindre le noyau A durant la saison 2015-2016, dernière étape avant d’être définitivement intégré dans l’élite du football professionnel. Bénéficiant d’un cadre familial stable et équilibré, la pépite du Standard de Liège doit cependant vaincre sa timidité, avoir pleinement confiance en ses capacités et développer le potentiel de leadership qui est en lui.
Pour ses parents qui découvrent progressivement les exigences du football professionnel, aucun sacrifice ne sera de trop pour que leur fils réalise son rêve. « Depuis qu’on l’a inscrit dans une école de foot, sa mère et moi, nous avons dû parcourir des milliers de km en Belgique et hors de Belgique pour l’assister. On est encore prêt à en faire plus ». Paroles de père attentionné !
Joachim Vokouma
Lefaso.net
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